L’augmentation des absences pour raison de santé des agents titulaires constatée depuis 2007 s’est poursuivie en 2011. Le taux d’absentéisme varie entre 10% et 14%. Ce sont les petits établissements qui sont le plus touchés. La maladie ordinaire représente entre 34% et 43% de l’ensemble ; les congès de longue maladie entre 25% et 34% ; et les accidents du travail et maladies professionnelles entre 14% et 16%.
Ainsi nous pouvons en déduire que 100 000 agents hospitaliers sont absents de leur poste de travail tous les jours, toute l’année. Dans un EHPAD qui compte 100 agents le taux est de 14% et représente 14 agents qui sont absents tous les jours. En jours,
(100 000 agents pendant 220 jours), dont plus de 3,3 millions pour les seuls accidents de travail et maladies professionnelles. (15 000 pendant 220 jours)
Déjà, pour 2010, le Fond National de Prévention dans sa dernière étude avait donné un taux d’absentéisme de 9,6% qui s’illustrait par les chiffres suivants : les accidents de travail + 9,21%, les accidents trajet-travail + 33,33%, les maladies professionnelles + 25% (Source : bulletin de prévention n°9 du Fond National de Prévention de la CNRACL)
Selon la société d’assurance le coût annuel moyen et direct des absences pour raison de santé s’élève entre 2 589 et 3 640 euros par agent titulaire. (charges patronales incluses, hors frais médicaux)
L’instauration en 2012 du jour de carence dans les hôpitaux a déjà été évaluée à 75 millions d’euros d’économies par la Fédération hospitalière de France. L’étude ne peut pas encore dire si cette mesure conduit à une baisse de l’absentéisme. Ce que nous pouvons observer c’est aujourd’hui le réflexe des agents de s’arrêter plutôt 5 jours que un jour. Quitte à perdre une journée autant prendre toute la période d’arrêt que le médecin prescrit.
Si cette mesure est maintenue ce que nous ne souhaitons pas, il serait juste que les économies ainsi réalisées, soient réinvesties dans les emplois nécessaires pour compenser l’absentéisme. 75 millions c’est un minimum de 2 500 emplois à réinjecter dans le travail.