Groupe SOS : Une structure associative basée sur l’économie sociale et solidaire (le jsl)

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Catégorie : Revue de presse
Créé le vendredi 16 janvier 2015

justinPourquoi votre groupe est-il intéressé pour reprendre les activités de l’Hôtel-Dieu, malgré sa situation financière difficile ?

Nous sommes intéressés pour les mêmes raisons qui nous ont poussés à reprendre nos deux établissements comparables à l’Hôtel-Dieu, à Saint-Avold et Mont-Saint-Martin, en Lorraine. L’équilibre financier fragile ressemble à ce que nous avons déjà rencontré, avec le même constat de désertification médicale. L’ARS a par ailleurs reconnu le besoin d’un hôpital de cette nature sur une ville industrielle comme Le Creusot.

 

Quelles activités souhaiteriez-vous conserver et développer ?

Pour qu’un hôpital fonctionne et soit à l’équilibre, il faut qu’il soit plein. Il sera compliqué de développer de nouvelles activités pour faire tourner le site Harfleur, dont les activités actuelles devront être intégrées au sein du site Foch. C’est possible en rationalisant les activités. Sur le pôle mère-enfant par exemple, il conviendra de fermer la pédiatrie comme nous l’avons fait à Mont-Saint-Martin. Car cette activité très cyclique, qui n’induit pas beaucoup d’hospitalisations, dont la plupart en hiver, ne permet pas de maintenir l’équilibre financier. Il y a des possibilités de transformation en secteurs ambulatoires. Nous souhaitons développer l’ensemble de la chirurgie. Il nous faut pour cela travailler avec l’ARS pour une planification des activités et une cohérence sur le bassin de vie Creusot-Montceau. Le développement d’activités fait aussi partie de notre approche, mais en fonction des besoins sur le bassin. À Saint-Avold par exemple, nous avons créé tout un service de médecine pédiatrique et un service de dialyse. Et le service oncologie, qui était très affaibli, explose aujourd’hui. Sur Mont-Saint-Martin, nous avons mis en place un service de rééducation cardiovasculaire avec une prise en charge globale incluant psychologie et diététique.

En cas de reprise des activités, rachèteriez-vous les murs, acquis par la Ville du Creusot pour 10 millions d’euros ?

C’est effectivement une possibilité qui existe dans ce dossier.

Un plan social est-il inéluctable, et dans quelle mesure ?

Il est trop tôt pour s’engager. Il faudra regarder les chiffres et la proportion de la masse salariale, qui doit se situer autour de 70 % du budget actuellement.

Quelles sont les difficultés dans ce dossier ?

Ce n’est pas tant la dette de l’Hôtel-Dieu qui pose problème, mais surtout la baisse préoccupante de l’activité observée en 2014. La situation est délicate et nécessite un accompagnement des autorités de santé. C’est pourquoi nous demanderons l’appui financier de l’ARS. On ne fait pas décoller un hôpital en deux jours, et il faudra du temps pour retrouver la confiance de la population.

Constitué en 1995 à partir de trois associations, dont SOS Drogue international, le groupe SOS s’est lancé en 2008 dans la gestion d’hôpitaux après avoir diversifié ses activités. La santé constitue désormais son plus gros secteur d’activité, avec sept établissements de soins (dont deux hôpitaux) et 33 % de son chiffre d’affaires.

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