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HOTEL-DIEU Le Creusot : La diabétologie c'est le pied

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Catégorie : Revue de presse
Créé le vendredi 15 avril 2016

Le service endocrinologie - diabétologie de l’Hôtel-Dieu, véritable «club des cinq», vient d’accueillir deux nouveaux spécialistes, dont le Docteur Albache, membre du bureau de la Fédération internationale du diabète. Il arrive de Boston après avoir développé à Alep, le premier grand centre anti-diabète de Syrie. Elena Robu a également rejoint l’équipe drivée par Sylvaine Clavel. Une équipe en pointe ce qui est reconnu en France et dans le monde.

 

Sa très bonne réputation a dépassé les frontières de la Saône-et-Loire et de la Bourgogne depuis belle lurette. Le service diabétologie et endocrinologie de l’Hôtel-Dieu du Creusot, avec Sylvaine Clavel a sa tête, a 25 ans d’âge, peut-on être tenté d’écrire.
L’expérience n’est pas son seul atout. Car en diabétologie Le Creusot rayonne sur les classements médicaux c’est qu’il a acquis une solide réputation. «Au Creusot on n’ampute pas les pieds», clame Sylvaine Clavel. Alors que dans d’autres services on n’hésite pas à avoir recours à l’amputation, la chef du service diabétologie et endocrinologie ne veut pas céder à une forme de fatalité autant que de facilité. Elle a des convictions et alors que la France détient le record d’Europe des amputations, elle prône une autre ligne. «Oui on cherche à éviter une amputation, même quand elle a été proposée. La prise en charge que l’on propose est complète. Du début à la fin. Quand les nerfs sont abîmés par le diabète, nous proposons une prise en charge podologique et podo-orthopédiste. Oui on essaye de sauver les pieds. Il est admis, par exemple, que quand un pied est cicatrisé avec une amputation, c’est qu’on aurait pu éviter l’amputation».
Depuis 25 ans, Sylvaine Clavel s’évertue, avec ses équipes, à favoriser les soins ambulatoires. «On garde les gens 3 à 3 jours maxi. On prône l’éducation thérapeutique. Nous faisons tout pour accompagner la personne à l’extérieur».
Accompagner oui, mais répondre aux urgences. «Une permanence dans le service est assurée 24 heures sur 24, tous les jours de l’année, y compris le samedi, le dimanche et les jours fériés. On traite les urgences en direct, car il ne sert à rien qu’un patient passe par les urgences, pour ensuite venir chez nous». Autant qu’il vienne tout de suite. «Une urgence de podologie doit être prise en charge en moins de 48 heures. On propose une prise charge soit en hôpital de jour, soit en 24 heures».
Le service diabétologie endocrinologie de l’Hôtel-Dieu du Creusot est également un des rares en France proposé par des laboratoires. «Nous avons une unité de recherche cliniques. Elle permet à des gens diabétiques, obèses, d’accéder à des molécules nouvelles ou bien commercialisées dans d’autres pays», souligne encore Sylvaine Clavel.
Elle évoque encore les consultations pour affirmer : «On voit les patients du début à la fin. Nous sommes les seuls à proposer à la fois des échographies de la thyroïde et des cytoponctions. Une intervention, peu douloureuse, qui permet de prélever des cellules de la thyroïde à des fins d’examens».
Sylvaine Clavel met encore en-avant la capacité du service diabétologie de l’Hôtel-Dieu à réaliser des fonds d’œil, mais aussi de réaliser des semelles de chaussures. Tout ça dans cette volonté affirmée d’une prise en charge totale, pour que le patient diabétique se sente dans le service non pas comme chez lui, mais en toute confiance quant à sa prise en charge médicale, autant que pour la qualité de celle-ci reconnue dans les classements des hôpitaux.
En matière de lutte contre le diabète, qui correspond à une véritable épidémie mondiale pour ce qui concerne le diabète de type 2, Sylvaine Clavel en appelle à une véritable prise de conscience, assez simple finalement. «Quand on découvre qu’on a un diabète de type 2, il faut le plus rapidement possible prendre un rendez-vous avec un spécialiste».
En ce sens, le Réseau PréRéDiab œuvre à sensibiliser et détecter dans des territoires reculés. Il est forte de 2500 adhérents et 600 soignants. «Il s’agit de faire des dépistages, de sensibiliser, mais aussi de former des soignants».
Alain BOLLERY

Docteur Albache : «Le Creusot c’est l’excellence»

Aux côtés de Sylvaine Clavel, de Louis Labbé et de Hermione Agopian, le «Club des cinq» du service diabétologie et endocrinologie de l’Hôtel-Dieu a donc désormais dans ses rangs La docteur Elena Robu et le Docteur Nizar Albache. Originaire de Moldavie, Elena Robu a débuté des études en Roumanie et a terminé son cursus à Nancy. Après avoir débuté sa carrière professionnelle à Nancy et Clermont, l’avoir poursuivie à Moulins, cette endocrinologue-diabétologue a donc rejoint Le Creusot. Elle est la compagne du gynécologue, le Docteur Gaudry. «J’ai choisi de venir au Creusot car le service a une très très bonne réputation», souligne-t-elle.
Le Docteur Albache, qui a effectué ses études à Besançon, exercé à l’Hôpital d’Alep, a été pendant 26 ans professeur à l’Université de médecine de Syrie, a été le premier à lancer un grand centre de diabétologie dans son pays, avant de fuir les bombes et la guerre.
Après quelques années à Boston il a décidé de rejoindre Le Creusot. Et il est catégorique : «Le Creusot c’est l’excellence. D’ailleurs beaucoup de patients viennent de très loin. Franchement voir une équipe de cinq endocrinologues – diabétologues, on le trouve pas dans tous les CHU». Si il dit cela, c’est parce qu’il a été un peu ébranlé quand un coiffeur du Creusot lui a fait part de son inquiétude quant à l’avenir de l’Hôtel-Dieu… Il pense et il clame tout le contraire. «Je ne m’attendais pas à voir un service aussi complet dans une petite ville, comme Le Creusot. Il faut le dire aux Creusotins, il faut communiquer. Madame Clavel, c’est une praticienne qui a une excellente réputation que l’on ne trouve pas tous les jours. On peut tout faire ici. L’équipe d’infirmières est excellente et compétente».

Un taux d’occupation qui peut être de 104% avec 10.000 patients et 2500 consultations en podologie

Le service de diabétologie endocrinologie de l’Hôtel-Dieu du Creusot, groupe SOS Santé, tourne à plein régime. Ses 25 lits ont un taux d’occupation de 98 à 104%. Il fonctionne 24 heures sur 24 et privilégie les prises en charges ambulatoires et les hospitalisations de courte durée qui conviennent mieux aux patients.

Dépistage systématique pour tous les patients de l’Hôtel-Dieu

Parce que le diabète est une véritable épidémie, tous les patients qui passent par l’Hôtel-Dieu font l’objet d’un dépistage. Il s’agit ainsi de démarquer les diabètes qui n’ont encore pas été découverts, pour les traiter le plus rapidement possible.
A.B.

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